dimanche 17 février 2013

Rio de Qintavele : le cormoran





Voilà je suis arrivée au bout du chemin... La lagune se perd dans un immense brouillard.
Presque irréelles, les bricole disparaissent peu à peu derrière le rideau immobile et épais.
Mon regard est attiré par un cormoran qui se pose sur la sphère d'un panneau de signalisation.
Il bat des ailes, je n'entends rien !
Tout semble s'effacer autour de moi, maintenant.
Je frissonne et regarde le panneau qui annonce qu'il n'y aura pas de vaporetto n°51, ni de 52 pour me ramener vers la vie !
Je m'abrite un moment, car l'humidité s'infiltre et me glace. Je range l'appareil.
Subitement un bruit de moteur me fait sortir de ma léthargie, mais je ne distingue rien !
Trop tard, une barque à moteur sort juste devant moi et je regrette vivement ce manque d'inattention qui aurait pu m'offrir un instant magique !
Il ne se passera plus rien maintenant, la nuit arrivera bientôt, il faut songer à regagner la lumière, quitter cette Venise dissimulée et maléfique, comme effacée du monde où je me suis égarée trop longtemps.
J'ai besoin de voir des lumières, des visages, de la chaleur ...

5 commentaires:

  1. Une promenade au bout du monde vénitien, j'aime beaucoup !
    Bisou, Dany et très bon dimanche !

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  2. superbe photo et ton commentaire rend le tout encore plus misterieux,et bien venitien..bon dimanche

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  3. un temps à bien regarder où on pose le pied ..je n'aimerais pas du tout cette ambiance, moi qui suis claustro...mais tes photos sont très belles.Bon dimanche...bises.

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  4. Ton commentaire associé à tes photos me font frissonner, tu nous transmets fort bien l'ambiance mystérieuse et glacée du moment.
    Très bon dimanche.

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  5. Le cormoran aussi silencieux qu'une chauve-souris, ça fait froid dans le dos. Une atmosphère à la Stephen King !
    Bises et bon début de semaine

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